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Nous sommes parfois un peu fatigués, paresseux... ou nous ne savons pas par où commencer à agir pour le monde. Ces frères et ces sœurs dont nous vous proposons les textes ont sans doute connu ces sentiments. Mais en accueillant la grâce de Dieu, leurs vies ont été pleines, riches et fécondes.

Ô éternelle miséricorde, Tu couvres les fautes de tes créatures. Ô miséricorde qui procède de ta Divinité, Père éternel, qui avec ta puissance gouverne le monde entier ! C’est dans ta miséricorde que nous avons été créés et dans ta miséricorde que le sang de ton Fils nous a recréés. Ta miséricorde nous conserve ; ta miséricorde donne la vie. Elle distribue la lumière qui fait connaître ta clémence pour toute créature, les justes et les pécheurs. Dans la hauteur des cieux, ta miséricorde éclate sur tes saints. Si je regarde la terre, ta miséricorde y abonde. Même dans les ténèbres de l’enfer la miséricorde luit encore, car tu n’infliges pas aux damnés toute la peine qu’ils ont méritée. Ta miséricorde adoucit la justice. Par miséricorde tu nous as lavés dans le sang. Par miséricorde tu as voulu vivre avec tes créatures. Ô miséricorde, le cœur s’enflamme à penser à toi. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve que ta Miséricorde. Amen.

Sainte Catherine de Sienne (1347 – 1380)

Tu veux, Père éternel, que nous Te servions selon Ton bon plaisir, et Tu conduis tes serviteurs de différentes façons et par diverses voies. Ainsi Tu montres que d’aucune manière nous ne pouvons ni ne devons juger les intentions de l’homme par des actes que nous percevons de l’extérieur, mais en chacun nous devons considérer Ta volonté. (…)
Ô Vérité éternelle, quel est Ton enseignement ? Par quelle voie veux-Tu que nous allions au Père ? Quelle voie nous convient-il de suivre ? Je ne puis voir d’autre route que celle que Tu as pavée avec les vraies et réelles vertus de Ton ardente charité. Toi, Verbe éternel, Tu l’as aspergée de Ton sang : c’est elle la voie ! Ainsi soit-il.

Sainte Catherine de Sienne (1347 – 1380)

Ô très miséricordieux Jésus, qui brûlez d’un si ardent Amour pour les âmes, je Vous en conjure, par l’agonie de Votre Très Saint Cœur et par les douleurs de Votre Mère immaculée, purifiez dans Votre Sang tous les pécheurs de la terre qui sont maintenant à l’agonie et qui, aujourd’hui même, doivent mourir. Cœur agonisant de Jésus, ayez pitié des mourants ! Ô Jésus, mon Sauveur, Fils du Dieu vivant, par la douleur amère dont Votre Âme sainte fut inondée sur la montagne des Oliviers, et par la crainte qui transperça alors jusqu’à Votre Chair sacrée, nous Vous en conjurons, qu’il Vous plaise, à notre dernière heure, lorsque notre âme et notre corps seront dans les suprêmes angoisses, de nous secourir et de nous fortifier dans notre agonie. Ne nous abandonnez pas en cette extrémité. Que la vertu de Vos Souffrances porte la force dans notre cœur; qu’elle nous soutienne en la maladie contre le chagrin, l’impatience et le murmure de telle sorte que nous répétions Votre sainte parole : « Mon Dieu, Votre volonté, et non la mienne ! » Ainsi soit-il.

Père Louis de Grenade (1505 – 1588)

Ô mon Père ! Que votre sainte Volonté s’accomplisse sur la terre comme au ciel ! Chaque fois que je prononce ces paroles, je prétends accepter avec une pleine et entière résignation, en union avec mon Sauveur, tout ce qu’il Vous a plu de m’ordonner pour le temps et pour l’éternité. Je ne veux, ô mon Père, d’autre emploi, d’autre demeure, d’autre vêtement, d’autre nourriture, d’autre santé, d’autre fortune, d’autres talents que ceux que Vous m’avez destinés. Si Vous voulez que rien ne me réussisse et qu’on m’enlève tout ce que je possède, je le veux aussi. Si Vous voulez que je sois dénué de tout, abandonné de tout le monde et que je vive dans les peines continuelles, je le veux aussi. Pour ce qui regarde mon avancement spirituel, je ne veux non plus que ce que Vous voulez. Si Vous ne me réservez qu’un seul degré d’amour, de grâce et de gloire, je n’en veux pas davantage, puisque Vous le voulez ainsi. Je préfère l’accomplissement de Votre sainte Volonté à tous mes intérêts quelconques. En un mot, ô mon Dieu, disposez de moi et de tout ce qui m’appartient, sans faire attention à mes goûts, à mes peines, ni à mes joies. Quelle que soit Votre conduite à mon égard, douce ou amère, je l’accepte et je l’agrée, et je ne veux répondre à Vos desseins sur moi que par ces trois mots, ma devise : Voici je viens… Fiat… Amen.

Père Alexandre Piny (1640 – 1709)

Sans l’amour il y aurait moins de belles et grandes choses sur terre, mais il y aurait aussi moins de déchirement, moins d’infortunes, moins de désespoir, moins de suicides. Et vous appelez cela la vie ? Non, non, ce n’est pas la vie, c’est une ombre, une image ou, si vous le voulez, une portion, un écoulement, une participation de la vie, mais ce n’est pas la vie. La vie véritable, où est-elle donc ? Elle est là, c’est Lui! C’est vous, ô Seigneur Jésus, vie du monde, vous descendu du Ciel pour apporter la vie au monde, vous lumière et vie indéfectibles qui êtes et serez toute l’éternité, vous qui par votre nature divine êtes la grâce de Dieu…

Bienheureux Jean-Joseph Lataste (1832 – 1869)

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