Méditation
Marie, nouvelle arche d'alliance - la communion fait du fidèle un tabernacle
Au jour de la Visitation, à peine Marie est-elle arrivée devant Élisabeth, que le petit Jean-Baptiste tressaille d’allégresse dans le sein de sa mère. Tel le roi David qui avait dansé de joie devant l’Arche d’alliance entrant à Jérusalem, Jean-Baptiste tressaille d’allégresse devant Marie, nouvelle Arche d’alliance. Alors que l’Arche d’alliance ne contenait que des tables de pierre, celles de la Loi, Marie porte en elle un être de chair, le Verbe de Dieu. La Vierge Marie, portant en elle celui qui porte tout, est ainsi le premier tabernacle de l’histoire. Le fidèle qui communie à la messe devient théophore, porteur de Dieu lui aussi, et tabernacle du Dieu vivant, tout comme la Vierge Marie.
Quoi que j’aie pu faire ou que les autres aient pu me faire, Dieu ne dédaigne pas de venir habiter en moi. Mon cœur ne me semble qu’étable impure et indigne pour accueillir le Dieu vivant ? Qu’importe puisqu’il est né sur la paille qui sent l’animal ! Quel que soit mon intérieur, à chaque Eucharistie, il me dit, comme à Zachée : « Aujourd’hui, il me faut demeurer chez toi ! »
Et quelle allégresse pour celui que le Verbe habite ! Marie n’a-t-elle pas gravi les montagnes de Judée avec l’agilité du chamois pour parvenir jusqu’à Jérusalem ? C’est comme si celui qu’elle porte la rendait plus légère !
Après avoir communié, il n’y a plus qu’à se laisser porter, transporter. Comme Marie, laissons-nous habiter par le Dieu vivant : il sera présent dans nos multiples visitations quotidiennes !
Pour devenir des tabernacles du Dieu vivant, prions la Vierge Marie avec la petite Thérèse :
« Ô Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
Comme toi, je possède en moi le Tout-Puissant,
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse,
Le trésor de la Mère appartient à l’enfant.
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie,
Tes vertus, ton amour ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu’en mon cœur descend la blanche hostie,
Jésus, ton doux agneau, croit reposer en toi. »
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, « Pourquoi je t’aime, ô Marie » PN54, Œuvres complètes, p.751
À vous la parole
0 commentaire
Rédiger un commentaire