Méditation
Marie se hâte de servir - la messe, mission de service
C’est en toute hâte que Marie s’est rendue chez sa cousine Élisabeth pour la servir pendant les trois derniers mois de sa grossesse. À peine a-t-elle prononcé son Fiat et accueilli Jésus en elle qu’elle se fait servante du Seigneur en servant sa vieille cousine. Jamais un service rendu ne devrait être différé par celui qui vient de communier ! Le Amen de toutes nos communions n’est-il pas le Fiat de Marie à l’Annonciation ? À Marie, il fut demandé de croire que celui qu’elle enfanterait était le Fils de Dieu. À celui qui communie, il est demandé de croire qu’à travers le pain qu’il voit, c’est le Corps du Christ qu’il reçoit.
Fiat ou Amen, c’est le même acte de foi qui conduit au service. À peine avons-nous dit Amen à la messe qu’il nous faut continuer à honorer le Corps du Seigneur en celui qui en a le plus besoin. Comme le dit saint Jean Chrysostome : « Tu veux honorer le Corps du Seigneur ? Ne le méprise pas lorsqu’il est nu ! » Comment savons-nous si nous avons reçu comme il convient l’Eucharistie du Seigneur ? Nous n’en sommes pas juges !
Le seul critère qui nous soit accessible, c’est notre empressement à servir et à aimer nos frères. Marie, en se hâtant de servir Élisabeth, vit déjà du mouvement d’abaissement de son fils lorsque, lavant les pieds de ses disciples au soir du Jeudi saint, il institua l’Eucharistie. Avec Marie, entrons dans ce mouvement d’abaissement et souvenons-nous que l’Eucharistie n’est pas qu’un sacrement à recevoir et à contempler, mais surtout à vivre et à imiter !
Pour approfondir le lien entre la participation à la messe et la charité active, écoutons saint Jean Chrysostome :
« Tu veux honorer le Corps du Christ ? Ne le méprise pas lorsqu’il est nu. Ne l’honore pas ici, dans l’église, par des tissus de soie, tandis que tu le laisses dehors souffrir du froid et du manque de vêtements. Car celui qui a dit « Ceci est mon Corps », et qui l’a réalisé en le disant, c’est lui qui a dit : « Vous m’avez vu avoir faim, et vous ne m’avez pas donné à manger », et aussi : « Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait » (Matthieu 25). Quel avantage y a-t-il à ce que la table du Christ soit chargée de vases d’or, tandis que lui-même meurt de faim ? Commence par rassasier l’affamé, et avec ce qui te restera, tu orneras son autel ».
Homélie sur l’Evangile de Matthieu 50, 3-4, Patrologie grecque, 58, 508-509
À vous la parole
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