Méditation
Marie invite à faire ce que dit son fils - la participation active de tous les fidèles à la messe
À Cana, le miracle a pu avoir lieu parce que Marie a mis les serviteurs de la noce en contact avec son fils, afin qu’il les fasse agir promptement. À Cana, Jésus aurait pu agir seul, mais il a voulu dépendre du bon vouloir des hommes. Pour paraphraser saint Augustin, on peut dire que : « le Dieu qui nous a créés sans nous ne nous sauvera pas sans nous ». Le but de la messe, en effet, n’est pas de faire de nous des spectateurs passifs d’une liturgie, si belle soit-elle, mais de nous rendre participants à ce qui se déroule à l’autel, comme le dit si bien une invocation de la messe : « que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire ».
À toute messe, nous offrons nos prières et nos humbles demandes, mais plus fondamentalement, à la suite de Jésus, il s’agit de s’offrir soi-même, de devenir nous-mêmes une éternelle offrande à la gloire du Père. Quelle diligence dans l’exécution d’une telle tâche de la part des serviteurs de Cana, puisqu’à l’injonction de Marie et sur l’ordre donné par son fils, ils remplirent les six jarres destinées aux ablutions rituelles des Juifs, et ce, jusqu’au bord !
À la messe, offrons sans compter l’eau de notre vie ordinaire, Jésus saura la changer en vin délicieux et si cette eau est celle de nos larmes, Jésus la changera en vin d’allégresse des noces éternelles.
Moi aujourd’hui, comment vais-je offrir ma vie à Jésus pour qu’il fasse surgir la joie en ce monde ?
Pour mieux comprendre comment participer activement à la messe, écoutons cette exhortation du Concile Vatican II :
« L’Église se soucie d’obtenir que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi qu’est l’Eucharistie, comme des spectateurs étrangers et muets. Le comprenant dans ses rites et ses prières, ils participent de façon consciente, pieuse et active à l’action sacrée. Formés par la Parole de Dieu, qu’ils se restaurent à la table du Corps du Seigneur et rendent grâce à Dieu. Offrant la victime sans tache, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui, qu’ils apprennent à s’offrir eux-mêmes. De jour en jour, qu’ils soient consommés, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux pour que Dieu soit tout en tous. »
Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 1963, n°48
À vous la parole
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