
Frère Jean-Jacques Pérennès
Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille
Frère Jean-Jacques Pérennès
Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille
Évangile
Matthieu 17, 22-27
Écouter l'ÉvangileEn ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés. Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? » Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »
C’est ce que s’est certainement dit Pierre lorsque les collecteurs d’impôt sont venus vérifier que Jésus a bien payé le didrachme, l’impôt spécial pour le Temple. Une sorte de denier du culte, en somme.
En fait, cette contribution était bénévole et les juifs la payaient volontiers par fidélité à leur religion ; c’était une manière d’échapper aux taxes prélevées par l’Empire pour les dieux païens de Rome.
Pierre rassure les collecteurs d’impôt : Jésus paie lui aussi cet impôt spécial pour le Temple, mais le Temple dont il vient de parler à ses disciples c’est un autre Temple : son propre corps. Celui qui, dit-il, va être détruit et rebâti en trois jours.
Ce passage de l’évangile est celui de la deuxième annonce de la Passion. Quand Jésus en parle à ses disciples, « ils furent tout consternés », dit le texte. Consternés parce qu’ils l’aimaient et l’admiraient.
Comment croire que la vie, la vraie vie, celle qui dure, celle qui résiste au temps et aux épreuves, doit être une victoire sur la mort ?
Nous non plus, nous n’aimons pas cette idée qu’il faut accepter de perdre sa vie, de ne pas la retenir, de faire confiance jusqu’au bout.
Le Christ a traversé la mort. Il a fait confiance à son Père, non sans crainte. Il nous attend sur ce chemin de la confiance et de l’abandon.
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À vous la parole
8 commentaires
Rédiger un commentaire« désolée, en relisant l'Evangile, j'ai bien trouvé ce passage avec la pêche du poisson. Passage qui ne m'avait jamais touché jusque là.
Union de priére »
Miro - 11 août 2025 - 8:38
« Bonjour,
Une manière de comprendre :
Laisse ton offrande devant l'autel, et va te réconcilier avec ton frère :puis reviens et alors présente ton offrande.
Oui Jésus nous montre l'humilité, la charité,... »
Fred - 11 août 2025 - 7:43
« Bonjour, j'ai été très étonnée ce matin en lisant l'évangile de voir cette histoire du poisson péché par Pierre selon l'ordre de Jésus qui avait une dragme dans la bouche qui a servi à payer le temple... »
Miro - 11 août 2025 - 7:38
« Merci vraiment fde votre méditation bien structurée qui m'éveille à plusieurs niveaux de compréhension.
C'est vrai que la mort de Jésus a coûté cher. Très cher. La Vie d'un fils pour Dieu, la Vie de J... »
Christiane - 11 août 2025 - 6:01
« Bonjour frère Jean-Jacques,
Merci pour la Parole de saint Matthieu et votre méditation.
La Parole du jour aborde la fiscalité, un sujet important, délicat et souvent sensible, voire douloureux.
Dan... »
Vincent - 11 août 2025 - 1:14