Bonjour, je suis le frère Jean-Jacques Pérennès et vous écoutez le podcast La Bible en continu de Prier dans la Ville. Avec mes frères de l'École biblique de Jérusalem, je vous propose de découvrir la Bible livre après livre. La traduction utilisée est la Bible de la liturgie.
Cette année, nous écouterons chaque semaine un chapitre du livre de Job, un livre dont les questions rejoignent nos vies. Pourquoi le mal ? Pourquoi la souffrance ? Nous lirons ensuite un psaume de lamentation et nous écouterons un chapitre de l'évangile de Luc.
J'introduirai chaque extrait pour que vous en goûtiez la saveur et en tiriez le bénéfice pour votre prière.
Livre de Job 6-7
Agacé par la soi-disant explication de son mal, Job reprend la parole et, dans un long monologue très poétique, dit sa peine devant l’incapacité de ces consolateurs importuns à entendre vraiment sa plainte, à en mesurer la dimension insondable. « Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur […]. C’est pourquoi je ne peux retenir ma langue, dans mon angoisse je parlerai, dans mon amertume je me plaindrai ». L’innocent qui souffre veut au moins avoir le droit de dire sa plainte, sans que d’autres viennent y ajouter des mots inadéquats. Que de souffrants nous disent : « Tu n’imagines pas mon désespoir. Tu ne peux pas te mettre à ma place ». Pour Job, de surcroît, souffrir ainsi sans le mériter perturbe l’idée qu’il se fait de Dieu ; il n’arrive pas à concevoir que Dieu soit injuste. « J’en arrive à souhaiter qu’on m’étrangle : la mort plutôt que mes douleurs ! », s’écrie-t-il dans un moment de désespoir absolu (v. 15, ch. 7). La Bible ne se paie pas de mots quand elle évoque la souffrance de l’innocent.
C’est pourquoi depuis des siècles le juste humilié se retrouve volontiers dans ces pages du Livre de Job. C’est aussi une des forces de la parole du psalmiste qui, à longueur de pages, sait mettre des mots sur la détresse humaine. Ce n’est pas par hasard que depuis des siècles les priants reprennent le texte des psaumes, car tous les sentiments de l’âme y trouvent une expression juste.
Psaume 7
Lorsque l’injustice menace et que les ennemis s’agitent, le cœur cherche refuge auprès du Seigneur. La prière devient appel à la protection et à la justice, un espace où l’âme trouve sécurité et courage. Dans la fidélité divine, celui qui se confie découvre que la vérité et la droiture ne sont jamais abandonnées par Dieu.
Évangile de saint Luc 2
Par contraste avec Jean, né dans une famille où les voisins viennent se réjouir de la naissance de cet enfant, Jésus naît dans le dénuement, au hasard d’un voyage. Personne n’est là pour assister la maman et seuls de pauvres bergers viennent lui rendre visite dans l’abri misérable où Marie a dû accoucher. Un ange les rassure, donnant à cet enfant le titre suprême de Sauveur que le monde grec réservait aux Césars divinisés : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ». Si la terre ne prête pas attention à cette naissance, une troupe céleste d’anges s’exclame : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. ».
Puisqu’il est de la maison de David, Jésus doit se soumettre aux coutumes prescrites par la Loi de Moïse : il est présenté au Seigneur dans le Temple par ses parents qui offrent un sacrifice de colombes et de tourterelles. Pour souligner que cet enfant accomplit la Promesse, un vieil homme, Syméon, qui, nous dit Luc, « attendait la Consolation d’Israël », reconnaît devant tous que c’est bien le Messie, le Sauveur tant attendu. Aujourd’hui encore, seuls ceux qui attendent dans la prière avec un cœur ouvert peuvent apercevoir les merveilles que Dieu fait autour de nous et en nous.
Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de La Bible en continu, notre rendez-vous hebdomadaire et intégral avec la Parole de Dieu.
Si ce podcast vous a plu, soyez prophète. Partagez-le avec vos amis qui n'osent pas ouvrir la Bible. Que cette parole entendue grandisse en vous et porte son fruit.
Textes liturgiques © AELF, Paris
À vous la parole
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