Qui n’éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l’au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon ? […] Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l’une à l’autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n’est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie : en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres : dans le mal comme dans le bien. Ainsi mon intercession pour quelqu’un n’est pas quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort. Dans l’inter-relation de l’être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n’y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu : dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n’est jamais trop tard pour toucher le cœur de l’autre et ce n’est jamais inutile.
Méditation
Regrets, remords, culpabilité
« Des regrets, des regrets, des regrets », chante Alain Souchon « à perdre haleine » en faisant mémoire d’un passé qui n’est plus et qui ne pourra jamais revenir. C’est aussi un sentiment qui peut nous étreindre lorsque nous avons perdu un proche. Regrets, culpabilités, remords, des choses que j’aurais pu faire et que je n’ai pas faites : être présent au moment du décès, témoigner davantage mon affection, pardonner ou accueillir la demande de pardon. Il y a aussi les blessures que j’ai pu infliger ou les souffrances que je n’avais pas su voir et que je mesure aujourd’hui, et toutes ces omissions qui me tourmentent. Je pense à cet homme qui a accompagné sa femme dans une longue maladie en allant parfois chercher des consolations affectives ailleurs. Après la mort de son épouse, il fut rongé par ses infidélités. Je pense aussi à ce père qui n’a pas su exprimer comme il l’aurait voulu son affection à son enfant. Ou encore à cette femme qui rejoue le film de l’accident et qui se dit que si elle avait été là, son mari ne serait pas mort. Mais c’est trop tard… A priori !
Bonne nouvelle : pour les chrétiens, les morts n’appartiennent pas au passé. Ils sont vivants en Dieu et il n’est jamais trop tard pour toucher leur cœur et ce n’est jamais inutile. L’amour continue de vivre et de se déployer. Si la culpabilité nous enferme et nous empêche d’avancer, le pardon de Dieu et de nos défunts peut nous libérer.
À Montligeon, nous proposons des cartes Merci-Pardon qui sont une prière au Seigneur pour remercier, demander pardon ou pardonner à nos défunts. À consommer sans modération !
À vous la parole
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