Texte biblique
Juges 4, 4
Or, Débora, une prophétesse, femme de Lappidoth, jugeait Israël en ce temps-là.
Méditation
Débora, juge et prophète
Je suis Dvora, Débora, abeille en hébreu. J’entre en scène au livre des Juges. D’ailleurs je suis moi-même juge. Et prophète, une des sept prophétesses ayant façonné l’histoire du peuple juif.
Mon prénom évoque mon esprit d’initiative et de bon sens. Par sa racine hébraïque qui est la même que celle du verbe « parler », mon prénom évoque aussi ma capacité de « communiquer ».
Au livre des Juges, un seul verset suffit à me présenter : « Or Déborah, une prophétesse, femme de Lapidoth, jugeait Israël en ce temps-là. Elle siégeait sous le palmier de Débora, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Ephraïm, et les fils d’Israël venaient vers elle pour faire arbitrer leurs litiges. »*
Je suis donc prophétesse par don et appel de Dieu, dont je porte la parole. Une femme juge et même cheffe politique et stratège. Cela fait beaucoup pour les rabbins de mon temps qui me diront orgueilleuse !
Après la libération de l’Exode, « les guides manquaient, ils manquaient en Israël… Eveille-toi, éveille-toi, Débora ! Eveille-toi, lance ton chant ! » **. Par la force des événements, je me retrouve aux côtés de Barak, le général de l’armée des Hébreux, pour chasser l’armée cananéenne.
J’exerce mon ministère dehors, sous un palmier afin que chacun puisse me rejoindre et profiter de mes enseignements. Le palmier, arbre aux feuilles tournées vers le ciel représente la façon dont je vois mon rôle : désintéressée et entièrement vouée au service de Dieu.
Qu’est-ce que Déborah, me fait découvrir sur moi-même ?
Premièrement : Reconnaitre le rôle fondamental des femmes dans la Bible. Si le peuple reconnaît l’autorité de Déborah c’est peut-être parce qu’il sent qu’elle met toutes ses qualités à leur service et qu’elle est à l’écoute de Dieu.
Deuxièmement : Reconnaître et susciter dans nos communautés des femmes capables de remplir le service d’encouragement, de soutien et d’accompagnement. Aujourd’hui, on parlerait d’elle comme d’un coach stimulant et bienveillant qui aide les gens à réaliser des pojets qu’ils pensaient impossibles.
Troisièmement : Reconnaître l’importance du témoignage personnel. C’est la leçon du palmier sous lequel Déborah siégeait. La foi de Déborah est à l’image des feuilles du palmier qui s’élèvent vers le ciel à partir du cœur de l’arbre. Déborah dit ce qu’elle découvre dans sa vie intime avec le Seigneur. Sa parole est de plus en plus inspirée. Telle est l’histoire de notre vie chrétienne : au fur et à mesure que notre foi grandit, elle s’enracine dans la vie intérieure et en témoigne.
* Juges 4,4
** Juges 5,5
*** Illustration : Déborah, Yaël et Barak - Huile sur bois de Salomon de Bray
À vous la parole
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