« Sans doute Dory, oui! Mais alors tout ceci n'a ni queue, ni tête!
Surtout quand le serpent s'en mêle, et... se mord la queue.
On dérive complètement...

Amicalement, »

En chemin... - 24 juillet 2023 - 19:17

« Quand le serpent se mord la queue il peut faire un cercle, la forme parfaite! Comme une main gauche qui ignore ce que peut faire sa main droite…
Mais oui, il faut être allé sacrément loin dans les eaux profondes de la différence et de la Miséricorde pour en comprendre tout le sens…
La méditation du frère, quelque part elle a ni queue ni tête, mais comme c’est un frère dominicain elle est fantastique, poétique, etc… même si on ne comprend peut-être rien…
Chacun entend avec ses oreilles, voit avec ses yeux touche et est touché avec son cœur, son vécu, sa vie…
Et les paroles qui sortent de sa bouche ou de sa plume, c’est ça qui peut rendre l’homme impur, selon comment cela est écouté, entendu… »

Isabelle - 24 juillet 2023 - 20:56

« Oui sur toute la ligne sauf sur un point d'incompréhension. Il est écrit:
" De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre de la monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même le Fils de l'homme sera dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits." Trad. Bible de Jérusalem
Donc l'analogie réside bien entre le séjour de Jonas dans la baleine et celui de Jésus dans le Shéol. Il s'établit de même une analogie entre la sortie de Jonas hors du monstre permise pas Dieu, le baptême du chrétien et la résurrection du Christ.
Pour moi les pharisiens sont ailleurs...

Autre chose: Le credo insiste sur la part divine du Christ: "Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu [...] il est Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu [...] consubstantiel au Père".
Mais Jésus-Christ est le "Fils de l'homme", il a été qualifié à la fois homme et dieu par les pères de l'église ( Athanase, Cyrille d'Alexandrie, etc... ).
Sans refaire toute l'histoire, encore aujourd'hui certains insistent sur la divinité du Christ dans les commentaires ( ce que je trouve tout à fait légitime! ), mais on peut commenter aussi le ministère de Jésus sur terre en tant qu'homme, n'est-ce pas?
P.s. en fait je suis mal à l'aise ici depuis le départ, peut-être devrais-je arrêter de vous ennuyer, de peur d'écrire des bêtises, de froisser la ferveur des croyants plus au fait que moi à propos de tout cela. Mais je veux comprendre. Bonne fin de journée! »

En chemin... - 24 juillet 2023 - 16:32

« Bonjour… En chemin,
Cher vous, en fait, vous ne m’ennuyez pas et vous n’écrivez pas des bêtises. En fait, je trouve toujours super intéressant de lire les réactions des autres. Quels paysages intérieurs diversifiés ! quelles lueurs de compréhension diverses à partir d’un même texte ! Quel enrichissement pour moi, comme pour les autres. D’autres voient ce que je n’aperçois pas encore, et à chaque fois que je médite sur un texte, je découvre quelque chose que je n’avais pas perçu auparavant.

Nos frères dominicains et certains de nos curés commencent leurs homélies même celle de Noël par un conte, afin d’expliciter une affirmation d’un ou deux versets pour nous aider à développer un aspect de la vie chrétienne. C’est leur pédagogie…
Ce qui me tient à cœur depuis la retraite est d’entrer dans la pensée de l’auteur afin de découvrir sa dynamique spirituelle et religieuse, découvrir qui est Jésus. Matthieu est juif, dans un mode de pensée et de langue différent de nous. Je découvre du neuf à chaque fois. Je suis intriguée par sa façon de s’exprimer qui est fort différente de la nôtre : ces récits sont remplis d’énigmes à décoder. Il est des fois où je me demande si ces évangiles ne sont pas des aide-mémoire en vue d’une prédication tant il faut les expliciter par d’autres textes bibliques.
Vous êtes pertinent lorsque vous clarifiez au sujet des 3 jours de Jonas. En me disant que les lecteurs feraient le lien, je voulais faire court et j’ai raté le coche.
Merci de préciser
Anita »

Anita - 24 juillet 2023 - 19:14

« Anita, vous me rassurez. A moitié seulement. Je sais que le silence est souvent plus parlant que nos vaines logorrhées. Je respecte très sincèrement les petits messages de gratitude que beaucoup déposent ici. Ils sont simples, sans prétention, ils remercient en exprimant seulement leur dévotion ou leur réconfort. D’ailleurs je me joins à leur gratitude, ça me donne à moi aussi beaucoup de paix intérieure, de force pour affronter la journée et lui donner du sens. Merci encore une fois à celles et ceux qui font fonctionner ce site (où sont-ils?). Je ne peux m’empêcher de me sentir un peu comme cheveu sur la soupe avec mon envie d’aller plus loin dans les écritures. Tel un âne de Buridan, j’ai l’impression de remplir tout cet espace qui ne m’appartient pas. Un espace, une enceinte de dévotion qui déborde cette fenêtre virtuelle et le temps du dialogue. De plus Doris a sans doute raison, on peut avoir le sentiment que parfois les livres, la Bible notamment, sont comme une infinité d’images que deux miroirs face à face se reflètent mutuellement ( une réf. à Jorge Luis Borges?). Les juifs connaissent bien ce sentiment : commentaire du commentaire du commentaire. Moi?: humilité. Je ne cherche pas à créer du sens, en tout cas pas un sens "nouveau". Je n’en ai ni les moyens intellectuels, ni le temps, ni la force. Juste tenter d’ en approcher les contours, passer du temps à lire les textes et à en faire mon miel, durant le reste du temps, fugace devant l'éternel, qui me sera octroyé. »

En chemin... - 24 juillet 2023 - 20:19

« Re bonjour, En chemin,
J’ai fait une petite recherche sur l’expression, « le Fils de l’homme. »
Jésus est le seul qui s’attribue le titre de « Fils de l’homme » dans les évangiles et plus de 80 fois. J’ai cru pendant des années qu’il insistait sur son humanité jusqu’à ce que je découvre le texte de Daniel et dernièrement celui de l’Apocalypse.
- Dn 7, 13-14 Daniel voit avec les nuées du ciel comme un fils d’homme …. Il lui fut donné domination, gloire et royauté… sur toutes les nations …éternelle et qui ne passera pas.
Jésus a expliqué aux disciples d’Emmaüs sa passion en citant les prophètes et Moïse. Voulait-il faire de même en citant le prophète Daniel ? Avant les Pères de l’Église, les évangélistes reconnaissent la divinité du Christ.

- Ap 1, 13-18 Jean de Patmos fut saisi en esprit,… il vit un être qui semblait un fils d’homme… « je tombai comme mort mais il lui toucha l’épaule et il dit : « Je suis là Premier et le Dernier… je suis le Vivant, j’étais mort et me voilà vivant pour les siècles des siècles, je détiens les clés de la mort et du séjour des morts. » D’après la présentation qu’il fait de lui-même ce ne peut être que le ressuscité dans toute sa gloire puisque Jean de Patmos tombe comme mort et parle d’un être qui semblait un fils d’homme. Jean utilise les mots qu’il connaît pour décrire l’indescriptible. Le texte de présentation de cet « être » ne laisse aucun doute : Il s’agit du ressuscité.
Des choses se sont précisées merci d’avoir posé la question,
Anita »

Anita - 24 juillet 2023 - 21:42

« Merci beaucoup de votre commentaire Isabelle. Il m'aide à voir plus loin ! »

Catherine - 25 juillet 2023 - 19:06

« Merci frère Franck et merci à vous Anita, d'écouter et de lire votre "méditation" à partir de Jonas et la baleine m'aide à démarrer ma journée positivement et plein d'entrain... Kathy »

Kathy - 24 juillet 2023 - 7:35

« J’avais encore la tête dans la parabole de l’ivraie et du bon grain. Je passe à la méditation du jour.
Cher Frank,
Voici : vous nous racontez l’histoire d’une baleine docile à exécuter la volonté de Dieu et grâce à laquelle fut sauvé non seulement Jonas, fuyant la face du Seigneur, mais aussi la ville vers laquelle il avait été envoyé.

Votre méditation me fait comprendre que le plan de Dieu pour Jonas était meilleur que celui de Jonas lui-même. Heureusement, Dieu avait prévu le coup depuis la nuit des temps et créé la baleine, une baleine toute maternelle qui s’empressa de le rassurer en lui rappelant que fuir la volonté de Dieu, c’est déroger de ce qui donne sens à notre vie.

- Jonas comprit : s’obstiner à faire ses quatre volontés équivaut à faire le grand détour que Dieu veut nous éviter en nous manifestant sa volonté.
- Il comprit que celui qu’il fuyait avec crainte venait de lui sauver la vie et qu’il était précieux à ses yeux.
- Sa mésaventure l’avait rendu fin prêt pour annoncer la miséricorde infinie de Dieu. En terme paternel cependant cette humanité ne pouvait se convertir que par crainte d’une sanction. Ce qu’il fit diligemment.

Et Jésus récupéra le récit de Jonas pour annoncer sa mort résurrection signe de la miséricorde de Dieu pour une humanité qui s’obstine dans la rébellion la plus complète contre lui.

Question du jour: lesquels d’entre nous seraient appelés à jouer le rôle de la baleine envers l’un où l’autre de ses frères ou sœurs en humanité ? »

Anita - 24 juillet 2023 - 14:38