Bonjour, je suis le frère Jean-Jacques Pérennès et vous écoutez le podcast La Bible en continu de Prier dans la Ville. Avec mes frères de l'École biblique de Jérusalem, je vous propose de découvrir la Bible livre après livre. La traduction utilisée est la Bible de la liturgie.
Cette année, nous écouterons chaque semaine un chapitre du livre de Job, un livre dont les questions rejoignent nos vies. Pourquoi le mal ? Pourquoi la souffrance ? Nous lirons ensuite un psaume de lamentation et nous écouterons un chapitre de l'évangile de Luc.
J'introduirai chaque extrait pour que vous en goûtiez la saveur et en tiriez le bénéfice pour votre prière.
Livre de Job 9-10
Job reprend la parole pour répéter à quel point il respecte Dieu et ses volontés : « En vérité, je sais bien qu’il en est ainsi : Comment l’homme pourrait-il avoir raison contre Dieu ? ». Dans une fresque très poétique, qui rappelle la description de la Création dans la Genèse, il s’émerveille devant la grandeur de Dieu qui fait tout avec sagesse. « À lui seul il déploie les cieux, il marche sur la crête des vagues. Il fabrique la Grande Ourse, Orion, les Pléiades et les constellations du Sud. Il est l’auteur de grandes œuvres, insondables, d’innombrables merveilles ». Conscient de la grandeur de Dieu, respectueux de sa sagesse, Job reflète aussi le dialogue de la Bible avec les sagesses païennes, la sagesse grecque en particulier. Cependant, Job reste néanmoins accablé de détresse et ne peut taire sa plainte : « La vie me dégoûte, je veux donner libre cours à ma plainte, d’un cœur amer, je parlerai. Je dirai à Dieu : Ne me condamne pas, fais-moi connaître tes griefs contre moi. Est-ce un bien pour toi d’opprimer, de renier l’œuvre de tes mains et de favoriser les intrigues des méchants ? ». Job en vient à désirer ne plus vivre : « Suis-je un homme intègre ? Je ne sais plus moi-même. Vivre me répugne ». « Oh, que se réalise donc ma prière, que Dieu réponde à mon attente ! Que Lui consente à m’écraser, qu’il dégage sa main et me supprime ».
Eh oui, la détresse absolue peut conduire au désir d’en finir. S’il ne convient pas de demander des comptes à Dieu, il n’est pas interdit de crier sa peine devant lui.
Psaume 16
Au centre de la vie, l’âme s’ouvre à la joie et à la confiance en Dieu. La prière devient contemplation et reconnaissance, révélant la sécurité et le bonheur trouvés dans la présence divine. Même face aux incertitudes, la fidélité de Dieu éclaire chaque pas et fortifie le cœur.
Évangile de saint Luc 4, 1-37
Le récit des tentations de Jésus au désert se trouve dans les trois évangiles synoptiques. Avant de présenter un Jésus qui exorcise et guérit, ce récit vise à souligner sa victoire initiale sur le Mal. Les trois tentations concernent la filiation divine de Jésus (« Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain »), la tentation du pouvoir sans que celui-ci ne vienne de Dieu (« Si tu te prosternes devant moi », je te donnerai le « pouvoir et la gloire des royaumes de la terre »), et enfin, la tentation d’échapper à la mort à Jérusalem (« Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas » depuis le sommet du Temple et les anges « te porteront de peur que ton pied ne heurte la pierre »).
Ces trois tentations de Jésus soulignent à la fois son humanité – nous aussi nous sommes tentés – et sa victoire sur le Mal. Jésus n’entend tirer aucun privilège de sa situation de Fils de Dieu. Cet épisode clôt la période de la jeunesse de Jésus. Il est désormais à pied d’œuvre pour accomplir sa mission et faire l’œuvre de son Père. Il commence son ministère en Galilée et l’inaugure par un grand discours à la synagogue de Nazareth le jour du sabbat. Lisant le passage d’Isaïe « l’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur », disant cela, Jésus déclare : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». S’il peut annoncer cela, c’est qu’il a reçu l’onction de l’Esprit en plénitude lors de son baptême dans le Jourdain. Pourtant l’auditoire est sceptique : c’est un enfant du pays, on le connaît ; de quel droit s’arroge-t-il le droit de guérir ? On le menace et ce rejet initial préfigure déjà la mort violente qu’il subira un jour. Pourtant, ajoute Luc, « on était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité ». Une autorité immédiatement signifiée par l’expulsion d’un démon impur qui agitait un possédé, qui reconnaît en lui « le Saint de Dieu », celui dont la venue sonne la fin des forces du mal.
L’autorité de Jésus, c’est celle d’une parole qui fait ce qu’elle dit, comme le montre l’épisode suivant de la guérison de la belle-mère de Pierre.
Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de La Bible en continu, notre rendez-vous hebdomadaire et intégral avec la Parole de Dieu.
Si ce podcast vous a plu, soyez prophète. Partagez-le avec vos amis qui n'osent pas ouvrir la Bible. Que cette parole entendue grandisse en vous et porte son fruit.
Textes liturgiques © AELF, Paris
À vous la parole
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