Tendresse profonde et maternelle présence

Bonjour, je suis le frère Jean-Jacques Pérennès et vous écoutez le podcast « La Bible en continu » de Prier dans la ville. Avec mes frères dominicains de l’École biblique de Jérusalem, je vous propose de découvrir la Bible, livre après livre. La traduction utilisée est la Bible de la liturgie.

Cette année, je vous invite à écouter chaque semaine un passage de 5 petits livres de l'Ancien Testament - Ruth, Esther, Qohelet, le Cantique des cantiques et les Lamentations - suivi d'un psaume et un passage de l'évangile de saint Jean. J’introduis chaque extrait pour que vous en goûtiez la saveur et en tiriez bénéfice pour votre foi.

Comme vous l’avez noté, nous n’avons pas commenté le texte au cours de sa récitation, un poème ne se commente pas. Pourtant en guise de conclusion, faut-il peut être souligner la perplexité qui a entouré ce texte au cours de l’histoire de sa réception. “En sa quasi totalité, l’exégèse traditionnelle du Cantique relève de la lecture allégorique : elle consiste à réinterpréter d’emblée les deux rôles du bien-aimé et de la bien-aimée, chacune des péripéties du poème, ainsi que tous ses détails matériels, en des termes spirituels. À travers les mots des partenaires humains du Cantique, on entend donc le dialogue, soit d’Israël et de son Seigneur, soit du Christ et de l’Église, soit du Christ et de l’âme individuelle. On le voit, le ressort de cette lecture est de traverser le sens immédiat des mots, sans s’y attarder, en direction d’un sens non matériel. Le sens littéral s’efface complètement et immédiatement au profit du sens figuré ”. (Cahiers Evangile n° 85, consacré au Cantique (p. 37))

Le peuple d’Israël a connu bien des drames au cours de son histoire : la captivité en Égypte, la déportation à Babylone. Cette mémoire blessée continue à le hanter. Mais à maintes fois par le passé, il a aussi fait l’expérience d’être tiré de l’abîme par Yahweh. Pourquoi ne le ferait-il pas encore dans les épreuves présentes ?

La condamnation à mort et le crucifiement de Jésus sont des moments d’intense gravité que l’évangéliste Jean rapporte avec sobriété. Il y ajoute quelques lignes sur le partage des vêtements de Jésus, et une dernière parole de Jésus à sa mère et à Jean, le disciple bien-aimé : “ Voici ton Fils, voici ta mère ”. Une grande économie de mots pour un moment de grande intensité. Pourtant l’essentiel est dit : en donnant sa vie pour le salut du monde, Jésus accomplit la promesse et les Écritures ; en confiant Jean à Marie, il donne naissance à l’Église, communauté des disciples.

Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode de "la Bible en continu", notre rendez-vous hebdomadaire et intégral avec la Parole de Dieu.

Si ce podcast vous a plu, soyez prophète. Partagez-le avec vos amis qui n'osent pas ouvrir la Bible. Que cette parole entendue grandisse en vous et porte son fruit.

Textes liturgiques © AELF, Paris