Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui.
Méditation
Mamie, où es-tu ?
Qu’est-il advenu de celui que j’ai aimé ? La séparation de la mort est si radicale que nous n’avons aucun point d’appui, aucune expérience pour savoir où ils sont. Ont-ils disparu dans le néant, dans une autre dimension ? Sont-ils devenus des étoiles ? Se sont-ils réincarnés en insecte, en future star de cinéma. Sont-ils vivants auprès de Dieu ? Les personnes en deuil nous posent souvent cette question, qu’elles soient croyantes ou pas, parce que le sanctuaire de Montligeon a été créé pour veiller sur les morts par la prière. Certains viennent exprès, espérant que leur enfant ou leur conjoint est à la bonne place.
Face au mystère de la mort, il est beau de constater que l’homme porte en son cœur l’intuition que la relation n’est pas terminée, que la personne n’a pas disparu dans le néant. Quelque chose résiste. Sinon, pourquoi accompagner la mort de rites et de symboles ? Ce n’est pas uniquement pour pleurer le défunt ou en faire mémoire. N’est-ce pas aussi pour exprimer un cri de révolte et de refus face à la fin définitive de la vie et de la relation ? Ce n’est pas possible que tout soit fini !
Pour nous chrétiens, ce pressentiment est illuminé par le mystère de la résurrection du Christ. Jésus, le fils de Dieu fait homme, a traversé la mort. Il n’est pas seulement revenu à la vie, mais il nous a élevés à un nouveau mode de vie, supérieur à la vie biologique, la vie en Dieu, pour toujours.
Nous ne savons pas ce qu’il y avait dans le cœur de mamie lorsqu’elle est morte : était-il ouvert à l’amour, s’était-il refermé à cause de trop nombreuses déceptions, la solitude, la douleur ? Y avait-il un mélange entre le désir du bien et quelques compromissions avec le mal ? Seul Dieu le sait. Mais nous, pouvons toujours espérer et prier pour elle avec confiance en demandant à celui qui est la vie et l’amour de la prendre avec lui. C’est ce que nous faisons le lendemain de la fête de la Toussaint, en ce jour où nous confions nos défunts à la douce miséricorde de Dieu.
À vous la parole
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