« Si tu cherches où aller, attache-toi au Christ : il est la Vérité que tous nous désirons atteindre […]. Si tu cherches où te reposer, attache-toi au Christ, car il est la Vie […]. Attache-toi donc au Christ si tu veux être en sûreté ; tu ne pourras dévier car il est la Voie.
Ceux qui s’attachent à lui ne marchent pas dans le désert mais sur une route bien tracée […]. De même tu ne pourras être trompé car il est la Vérité et enseigne toute la vérité […]. Pas davantage, tu ne pourras être ébranlé, car il est la Vie et il donne la vie. »
Méditation
L’Écriture sainte, visage de Dieu
Saint Thomas d’Aquin est considéré comme l’un des plus grands intellectuels que l’Occident ait enfantés. La complexité de certains de ses écrits, pour aller au fond des choses et avoir des lumières sur le mystère de Dieu, nous montre la puissance de son intelligence. On rapporte que parfois, saint Thomas était tellement perdu dans sa réflexion qu’il oubliait de manger, qu’il oubliait que le roi de France était en train de lui parler. Mais cette réputation d’éminent intellectuel et d’homme très intelligent ne doit pas faire oublier sa première tâche de théologien.
La première mission du maître en théologie à l’université de Paris au XIIIe siècle est de commenter l’Écriture sainte. Chaque jour, avec ses étudiants, Thomas prend le texte sacré et le commente avec toutes les ressources dont il dispose, c’est-à-dire les Pères de l’Église, qui sont les premiers penseurs chrétiens, et les autres théologiens de son époque. Le titre même de sa charge, qu’il obtient très jeune en raison de ses dons, est significatif. On ne l’appelle pas « maître en théologie », mais « maître en page sacrée », autrement dit, excellent lecteur de l’Écriture sainte.
Comme pour tout chrétien, la tâche de saint Thomas d’Aquin est d’approfondir le sens de l’Écriture, de lire la Bible à l’aide de toute la Tradition de l’Église. L’intelligence de la foi, c’est-à-dire le fait de rendre compte des mystères de la foi chrétienne, prend son point de départ dans ce qui nous est révélé par Dieu. Saint Thomas d’Aquin appliquait déjà ce que l’Église, au XXe siècle, et en particulier au concile Vatican II, rappellera : « l’étude de l’Écriture sainte doit être comme l’âme de toute la théologie ».
Est-ce que nous avons la curiosité de lire un livre prophétique, une introduction à un livre du Nouveau Testament ? Osons-nous poser des questions sur les scènes ou les thèmes abordés par la Bible que nous ne comprenons pas ? Quelle place trouve la Parole de Dieu dans notre prière ? Autant de questions que la passion de saint Thomas pour la Bible nous pose.
À vous la parole
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