« Les créatures inférieures existent pour le bien des créatures supérieures et plus nobles. En allant plus loin, chaque créature existe pour la perfection de l’univers. En allant plus loin encore, l’univers entier, dans chacun de ses moindres éléments, a Dieu pour fin, pour objectif.
En effet, dans la moindre créature, la bonté de Dieu est présente par une sorte d’imitation de son Créateur, en vue de la gloire de Dieu.
L’originalité de l’homme, c’est qu’il a pour objectif, pour fin la communion avec Dieu mais qu’il peut l’atteindre de son plein gré, en le connaissant et en l’aimant. »
Méditation
Vers quoi fonce l'univers ?
Saint Thomas d’Aquin vivait à une époque troublée. Au début du XIIIe siècle, le centre de l’Italie voit s’affronter les partisans du pape et les partisans de l’empereur Frédéric II. Aimon, le frère aîné de Thomas, est un soldat de l’empereur, il participe à une expédition en Terre sainte ; il est fait prisonnier, mais il est racheté par le pape, à qui il restera fidèle par la suite.
Saint Thomas d’Aquin est le dernier des fils de la famille : il est destiné à la vie ecclésiastique, comme le voulait l’usage de l’époque. En entrant chez les dominicains, un ordre nouveau et mendiant, il se détourne de la carrière brillante et confortable qui était prévue pour lui.
On trouve un écho de cette ambiance féodale dans ses écrits : il s’y réfère à la chevalerie et au métier des armes. Il reprend l’image de l’armée, qui vient du philosophe Aristote, pour expliquer l’organisation de la création. Il explique que notre objectif est Dieu lui-même et que l’ensemble des créatures est bien ordonné par Dieu comme une armée obéit à son chef. Dieu a créé l’univers comme une harmonie, même si cette harmonie a été fragilisée par le péché. Saint Thomas a donc un regard positif sur la création ; il voit d’abord ce qui est beau et qui doit être préservé.
Cette création est reçue et l’homme ne peut pas en faire ce qu’il veut. Il doit néanmoins y prendre sa place ; elle consiste pour l’homme à être l’intendant des créatures corporelles. Quelle responsabilité ! Comment apprécions-nous cet ordre du monde ? Parvenons-nous à voir Dieu à l’œuvre autour de nous et à l’échelle planétaire ? Comment imaginons-nous notre rôle d’intendant ?
À vous la parole
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