“Que dorénavant mes œuvres aient la gaité et la légèreté du printemps !
Henri Matisse
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Méditation
La joie de l'Église
Encouragé par sœur Jacques-Marie, Matisse peut écrire en 1948 : « Que dorénavant mes œuvres aient la gaité et la légèreté du printemps ! » Ce sera chose faite avec la chapelle de Vence : voyez la légèreté de son crucifix, la légèreté de son campanile ! La légèreté de l’enfant Jésus dans les bras de sa mère, on dirait qu’il plane parmi les fleurs-nuages ! Voyez la joie paisible qui irradie à travers les vitraux du chœur qui représentent l’arbre de vie, le figuier de barbarie qui fleurit malgré l’aridité du désert !
Matisse estime avoir été sauvé de la mort, miraculé, grâce aux soins prodigués en pleine guerre dans une clinique de Lyon tenue par des Dominicaines. « Je n’étais pas abandonné. Je voyais autour de moi des chirurgiens réputés, assistés de religieuses aussi dévouées, essayer d’arracher à la mort celui qui s’était confié à eux. »
Sauvé, guéri, il rend grâce : « J’ai la sensation, depuis mon opération, d’être entré dans une vie spirituelle nouvelle. J’ai gagné la joie ! Je suis tout à fait mûr pour entrer au couvent ! Maintenant je peux comprendre ce que je fais. Je crois en Dieu qui me fait faire ce qu’il veut : exprimer directement et clairement la beauté du monde. »
Cette beauté, il l’imagine lumineuse et joyeuse. C’est pourquoi il apprécie tant sœur Jacques-Marie, malicieuse, taquine, radieuse et pleine de joie. C’est la joie chrétienne qu’il a voulu verser dans sa chapelle pour qu’elle ruisselle sur ceux qui viennent y prier : « La chapelle, ce qu’elle signifie : un élan joyeux et plein d’espoir vers la Vierge du Rosaire. »
Il est urgent que nous trouvions chacun ce lieu où nous pouvons puiser de la joie dans la communion avec le Seigneur.
À vous la parole
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