Frère Philippe Verdin
Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille
Évangile
Marc 16, 15-20
Écouter l'ÉvangileEn ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
Méditation
Jésus, mon ami
par Frère Philippe Verdin
La tête des apôtres quand Jésus fut enlevé au ciel ! Il a marché sur les eaux, incroyable ! Il est ressuscité des morts, inouï ! Il s’envole et disparait dans le ciel : jamais on n’avait vu un tel prodige.
Les apôtres sont stupéfaits, ébahis. Ils n’en croient pas leurs yeux. Il faut que des anges les rappellent à la réalité : « Cessez de regarder vers le ciel ! » Alors, ils rentrent à Jérusalem et restent ensemble avec la Vierge Marie. Bientôt ils vont recevoir l’Esprit Saint, un Esprit de Vérité qui rend joyeux ! Jésus leur avait dit : « Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père. » On est pourtant triste quand un ami nous quitte, on regarde s’éloigner le train, on reste mélancolique quelques instants sur le quai, les bras ballants… Il nous faudrait des anges pour nous dire comme aux apôtres : « Pourquoi restez-vous sur le quai ? Rentrez chez vous ! C’est là que vous devez être des témoins joyeux. C’est vrai, votre ami n’est plus là ; mais il reste, entre vous et lui, cet esprit de complicité, cette force qu’on a quand on sait qu’on est compris, encouragé, aimé, même quand l’ami est absent. »
Notre ami, c’est le Christ. Il n’est plus là mais nous avons chaud au cœur quand nous pensons à lui. L’Esprit Saint souffle sur les braises de notre cœur pour entretenir la flamme de l’amitié entre Jésus et nous. Alors ne restons pas les yeux au ciel : retroussons nos manches pour témoigner avec l’audace de la Pentecôte que Jésus est notre ami et que rien, même pas sa disparition physique, ne pourra jamais rompre cette communion.
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À vous la parole
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